Cartes et cartographie du Bas-Limousin et de la Corrèze, d’une province méconnue aux contours d’un département

19,00

[sous la dir.] Justine BERLIÈRE ; Julien MENDES, Tulle, 2024, 148 p. Préface de Jean Boutier, directeur d’études EHESS, campus de Marseille.

Description

Si, de nos jours, pour arriver à destination, il suffit de se laisser guider par son GPS, sans avoir besoin de « lire une carte », qui a encore conscience que cet outil, naguère si familier, est le fruit d’une longue évolution scientifique et technique ?

 

Une évolution dont le Bas-Limousin et le département de la Corrèze ont été les témoins, eux qui ont fait l’objet de multiples cartes à travers le temps.

Miroir de leur époque, des savoirs scientifiques et des moyens techniques mis en œuvre pour les dresser et les reproduire, les cartes témoignent également de l’histoire d’un territoire à un instant donné, ainsi que des besoins de leurs auteurs.

Si on les appréhende désormais bien souvent sous un angle touristique, elles n’en restent pas moins des actes de pouvoir. Pour gouverner, défendre, aménager, exploiter un territoire, lever des impôts ou des soldats…, le besoin de connaître et de délimiter l’espace s’est toujours fait sentir.

C’est pourquoi les cartes contiennent plus ou moins de renseignements topographiques voire stratégiques : emplacements des fortifications, voies de communication, indications géologiques, réseau hydrographique, etc.

Au fil des pages, nous voyons peu à peu se dessiner un ensemble, le Bas-Limousin, constitué de diverses strates de seigneuries, juridictions, paroisses… La Révolution reconnaît ensuite son identité propre en créant le département de la Corrèze, dont le découpage devait permettre d’accéder au chef-lieu en une journée de cheval.

Plongez dans la lecture de ce catalogue richement illustré, qui invite à voyager dans le temps si ce n’est dans l’espace, depuis les premières représentations cartographiques du Limousin à la fin du Moyen Âge jusqu’aux Systèmes d’information géographique actuels, en passant par la carte de Cassini au XVIIIe siècle et celle de l’état-major au XIXe.